EXECUTIVE SUMMARY

Il est vrai que nous assistons, durant le dernier quinquennat, à une succession d’évènements, aussi bien sur le plan national qu’étranger, qui évoquent une phase de crise permanente baptisée «permacrisis». Au Maroc, le contexte actuel ne manque de complexité et rend la mission de construction de la LF 2024 particulièrement ardue. Face à cela, le législateur fait preuve de maîtrise de la situation. Il fixe ses priorités, définit ses limites, et assure une continuité du processus de réformes.

Réponse au contexte actuel
Les chiffres présentés prouvent l’ampleur des mesures entreprises : Le coût des mesures de lutte contre l’inflation se chiffrent à 40 MMDH en 2022 (dont 22 MMDH alloués à la subvention du gaz) puis 10 MMDH en 2023. Le financement de la généralisation de la protection sociale nécessite 35 MMDH en 2024 avant d’atteindre 40 MMDH en 2026. À cela s’ajoute l’aide an-nuelle aux sinistrés du séisme pour une annuité de 1,8 MMDH dans le cadre d’un plan global de réhabilitation de 120 MMDH durant 5 ans.

La priorité aux équilibres
Ceci dit, le Ministère des finances ne confond pas les priorités. La réduction du déficit budgétaire est érigée en priorité absolue. Les projections 2024E devraient confirmer l’amélioration des équilibres budgétaires du Maroc et emprunter la bonne voie pour atteindre les plafonds cibles de 3% pour le déficit et de 70% pour l’endettement à horizon 2026.

Pour y aboutir, l’Exécutif compte sur les revenus des taxes de solidarité et ceux prévus des amnisties fiscales [ montant cumulé de 11 MMDH]. En matière d’optimisation, un réel recadrage des programmes sociaux a été effectué pour une réallocation des aides [15 MMDH]. La réforme de la Caisse de Compensation devrait également générer une marge de manoeuvre considérable [23 MMDH sur la période 2024-2026].

Bonne lecture.

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